Kerguelen
Irons-nous
un jour
Vivre
à Kerguelen ?
Narguer
les sirènes
Et
se saouler de vent sourd
Qui
se déchaîne
Irons-nous
un jour
Vivre
à Kerguelen ?
Fuir
avec les baleines
Et
regarder la neige qui court
Qui
se déchaîne
Pour
oublier la vaine rengaine
De
nos vies d’ici
Sentir
nos corps engourdis
Par
le vent qui nous entraîne
Pour
quitter l’arène
De
nos vies humaines
Et
sentir la force du vent
Transpercer
nos corps chancelants.
Et
toi petite terre bohémienne
A
l’abri du monde qui s’enchaîne
Petite
île de glace
Vois-tu
venir au loin notre menace ?
Sens-tu
les vapeurs d’aérosol
L’écume
acide et l’odeur de pétrole
Briser
ton écrin blanc
Raser tes paysages de diamant ?
Alors
roule ta bosse
Ma
baleine à bosse
Du
temps qu’il te reste
Du
temps qu’on te laisse
Roule
ta bosse,
Loin
des chiens féroces
Roule
ta bosse,
Loin
des chiens féroces
Nous
irons un jour à Kerguelen
Terre
d’hiver et de vent
Oublier
la ville lointaine
Et
la fureur des gens
Nous
irons un jour à Kerguelen
Balayer
nos peurs et nos peines
Dans
ce bout d’océan oublié
Retrouver
le bonheur d’être né.