La fenêtre
Déjà la nuit plonge sur la ville,
Et le vent s’engouffre dans les rues désertes.
Quelques silhouettes noires défilent,
Fuyant le froid glacé qui transperce.
Déjà la nuit plonge sur la ville,
Du rebord de ma fenêtre, tranquille,
Je vois l’ombre écraser de solitude
Le passant hagard et qui fugue.
Puis c’est le reflet sur la vitre
Qui attire mon regard déchu,
J’observe un peu et puis j’évite
Ce visage que je ne connais plus.
Marqué par les cicatrices de la vie,
Tanné de rêve et de cauchemars aussi
Mais plus sûr, plus dur,
Il résistera à d’autres blessures.
Il y a entre moi et la ville
Cette petite lucarne grise,
Entre moi et la vie,
Ce reflet au fond de la nuit.
Et puis tranquille, je me détourne,
J’observe cette chambre bleue,
Et cette porte qui ne s’ouvre pas,
Ce lit glacé qui le restera.
Je t’attends,
Je t’attends (bis)
Entre moi et la vie,
Il y a toi mon amour,
Jusqu’au bout de nos envies,
Jusqu’au point de non-retour.
Je t’attends,
Je t’attends. (bis)
Déjà la nuit plonge sur la ville,
Et le vent s’engouffre dans les rues désertes.
Quelques silhouettes noires défilent,
Fuyant le froid glacé qui transperce,
Transperce,
Transperce.